Jackson Elias
Jackson Elias est un homme athlétique assez grand de 38 ans, brun, à l’humeur souvent joviale, curieux, habillé de façon pratique, sans classe superflue, doté d’une fine moustache bien entretenue.
Son travail de journaliste d’investigation fait qu’il passe son temps à parcourir le monde. Il n’a pas d’attaches ni de famille connue. Il ne dispose pas d’une presse très élevée, car il s’est spécialisé dans les affaires mystiques ou occultes tournant autour des sectes ou religions déviantes, thèmes qui ne passionnent pas véritablement le grand public bien qu’exerçant une certaine fascination morbide.
Jackson Elias parle couramment plusieurs langues et voyage sans cesse. Il est sociable et ne refuse pas un petit verre de temps à autre. Il fume la pipe. C’est aussi un coriace, solide et ponctuel, qui n’a pas peur de la bagarre ou des autorités. C’est d’abord un autodidacte et ses travaux de recherche très fouillés semblent s’appuyer sur une expérience de première main. Très secret, il ne parle jamais de ses projets avant d’en avoir terminé la rédaction.
Ses ouvrages décrivent et analysent les cultes de la mort. Son livre le plus célèbre s’intitule Les Fils de la Mort et traite des communautés thugs dans l’Inde moderne.
Tous ses livres expliquent comment les cultes exploitent les peurs de leurs adeptes. Elias est un sceptique qui n’a jamais découvert de preuves démontrant l’existence des pouvoirs surnaturels, de la magie ou des dieux ténébreux.
Pour lui, les adeptes des cultes de la mort se caractérisent d’abord par leur folie et leur complexe d’infériorité. Ils massacrent des innocents pour se sentir puissants ou élus.
Les cultes attirent essentiellement les faibles d’esprit, même si leurs chefs sont généralement très intelligents et manipulateurs. Lorsqu’un culte cesse de terrifier, il disparaît inéluctablement.
De retour à New York après une longue absence, Jackson reprend contact avec des amis et connaissances, par l’intermédiaire d’un mystérieux télégramme, annonçant qu’il est sur une affaire stupéfiante, en lien avec la funeste expédition égyptologique du playboy Roger Carlyle qui avait défrayé la chronique il y a 5 ans.
Bibliographie :
- Des Crânes sur le Fleuve, (Prospero Press, 1910). Traite du culte des chasseurs de têtes du bassin de l’Amazone.
- Les Maîtres des Arts Noirs (Prospero Press,1912). Un survol des cultes sorciers à travers l’histoire.
- Le Chemin de la Terreur (Prospero Press,1913). Analyse le système de la peur employé par les cultes. Une introduction enthousiaste de Georges Sorel.
- Un Cœur Encore Fumant (Prospero Press,1915). La première partie traite des cultes de la mort historiques de la civilisation maya, la seconde décrit certains cultes de la mort existant encore au sein de l’Amérique Centrale actuelle.
- Les Fils de la Mort (Prospero Press,1918). La communauté thug moderne. Elias l’a infiltrée pour écrire ce livre
- Les Cultes de Sorcières en Angleterre (Prospero Press,1920). Les cercles de sorcières de neuf comtés anglais et des interviews de sorcières anglaises modernes. Rebecca West a jugé qu’une partie de la documentation était insignifiante et abusivement exploitée.
- Le Pouvoir Noir (Prospero Press,1921). Suite du Chemin de la Terreur, on y trouve les interviews anonymes de plusieurs chefs de cultes.
Tous ces ouvrages sont publiés par Prospero Press à New York — éditeur, Jonah Kensington